J'ai failli tout abandonner...
J'ai failli abandonner l'écriture, tout envoyer valser...


Une méchante attaque du syndrome de l'imposteur...
Cher journal,
Je sais bien qu’il est fréquent pour de nombreux écrivain.es de ressentir un sentiment d’insécurité et de doute quant à leurs compétences et à la valeur de leur travail. C’est aussi ça, la vie d’artiste !
Ce n’est pas la première attaque que je subis de la part du syndrome de l’imposteur, mais la dernière a failli être dévastatrice et m’a même conduit à envisager d’abandonner l’écriture, professionnellement parlant.
Tout ça à cause d’un roman que j’ai adoré…
Un ami m’a vivement conseillé de lire Wayward Pines, de Blake Crouch, parce que dans ce roman, il y a effectivement tout ce que j’aime : du mystère, de l’action et les pires côtés de l’être humain sont dépeints.
Je peux le dire : j’ai adoré Wayward Pines, je l’ai dévoré, il m’a été impossible d’arrêter ma lecture, même pour me resservir un café (quand on me connaît, c’est un signal d’alerte…).
Mais ce roman a aussi rendu heureux le lecteur en moi que triste l’auteur en moi…
Je tournais les pages avec frénésie, impatient de savoir ce qui allait se passer, ce qui allait arriver à ce personnage principal si énigmatique, coincé dans une ville si intrigante. Mais chaque nouveau chapitre faisait poindre en moi une amertume : et si jamais je n’arrivais à écrire un roman aussi addictif ? Et si jamais je ne parvenais à bâtir un pont aussi solide entre mes lecteurs.trices et moi ?
J’ai terminé le roman avec un grand sourire (la fin est incroyable !) mais avec une profonde mélancolie en moi.
Eh non, je ne serai jamais Blake Crouch…
Pour surmonter le syndrome de l’imposteur, il faut reconnaître et accepter ses sentiments, paraît-il…
Il est normal de douter de soi-même de temps en temps ! Mais comment ne pas laisser ces doutes nous empêcher de poursuivre notre passion ?
Alors je repense à des phrases que j’ai entendues dans la bouche d’autrices que j’admire — Lucie Castel, Jupiter Phaeton et Christelle Lebailly pour les citer — trois femmes qui m’ont donné la force de me lancer professionnellement dans l’écriture :
Ne te compare pas aux autres, ça n’a aucun sens !
Célèbre tes réussites ! Tu viens de publier deux romans, les premiers lecteurs/les premières lectrices semblent l’aimer et toi tu te lamentes ?!
Écris, écris et écris ! C’est ce que tu sais faire et c’est ce que tu préfères faire au monde !
Des gens te soutiennent ! Regarde tes réseaux sociaux et les adorables messages que tu as reçus de tes premiers lecteurs/premières lectrices !
Me rappeler ces principes primordiaux m’a fait beaucoup de bien.
Je viens d’écrire un chapitre d’un prochain roman, j’ai pris un plaisir fou et je crois qu’il est bon !
Et je compte dès ce soir lire le tome 2 de Wayward Pines !